Rose-Marie Favre 1939

Le texte que nous publions ici aurait du paraître en 1939 au tout début d'une carrière prometteuse. Tout Rose-Marie Favre est déjà là, en devenir. 60 ans après elle nous donne enfin l'occasion de profiter de l'oeuvre d'une vie.

Le texte ci dessous, prévu pour paraître dans le "Catalogue général des salons des artistes français de Paris" de 1939 ne paraîtra jamais.. pour faute de seconde guerre mondiale. "Ar Bannour" se devait de le faire connaître.

" Voici une nouvelle signature :
c'est en effet, la première fois que cette élève de l'Ecole des Beaux Arts participe à une exposition. Son oeuvre "La fenêtre ouverte", manifeste de sérieuses qualités. C'est un portrait où il y a beau- coup d'observations et surtout, ce qui plaît, c'est la sincérité dans l'expression, le peu de recherches à l'effet facile. Il y a donc des éléments encourageants. Ce qui est mieux encore, je crois, c'est que cet artiste, qui cherche sa voie, qui cherche son style ne risque, ne se risque pas vers l'imprévu ni vers l'extravagant.

Rose-Marie Favre a acquis un bagage de connaissances classiques à partir duquel elle désire conduire son évolution, mais elle veut que son évolution se fasse en toute liberté et libre de ces entraves de chapelle qui conduise fatalement à la monotonie. Quant à l'inspiration elle la demande surtout au paysage.

C'est devant la nature que sa personnalité se dégagera au mieux. Elle manifeste déjà pour le portrait ce sens de l'observation, cette tendance à sélectionner des éléments qui se pré- sentent à sa vue pour en dégager une synthèse à la fois vive et expressive. Elle peut donc par son talent, déjà si bien caractérisé acquérir cette maîtrise souple qui lui permettra de réaliser des oeuvres mieux qu'agréables car déjà il s'y manifeste un sens personnel qui sait ce qu'il veut et qui le manifeste librement. "

 

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