Rien n'est simple à Combrit Sainte Marine surtout au sein de la municipalité. On peut comprendre que parfois les correspondants de presse locaux, pourtant membres du conseil municipal, y perdent un peu de leur clarté et de leur objectivité.

Pour "Ar Bannour", le problème n'est pas le même. Il doit juste trouver le moyen de s'adapter aux variations du Maire dans ses convocations du Conseil.

Ce n'est pas connu, mais il n'y a aucune planification des conseils, le maire décide seul, en fonction de son bon vouloir. On pourrait penser qu'il serait plus simple de réunir le conseil par exemple chaque premier vendredi du mois, ce qui permettrait à tout le monde de s'organiser. Mais ce serait sans doute trop simple !

CONSEIL DU 22 MARS 1996 :
Les débats sont rudes..

Il est 20h30 quand le maire ouvre le conseil municipal. Comme le veut la loi, le maire demande un secrétaire de séance. On était habitué depuis les élections de juin dernier à voir un candidat se déclarer dans les rangs d'Agir Ensemble. Mais cette fois ci c'est le silence. Yvonne GOANEC, "Agir Ensemble" a le verbe ferme et le mot pour rire : "Ils sont nombreux autour de cette table ceux qui n'ont jamais été secrétaire". Le message est clair , elle veut un secrétaire dans le groupe du maire, mais il est vrai que sans crayon et sans papier il n'est pas facile de tenir ce rôle. Le silence dure.

Alain BREUT, "Agir Ensemble", propose alors Christian LE CLEACH de son groupe comme secrétaire adjoint. Là aussi le message est clair en direction des autres élus : "Faites votre travail". Le silence est gêné mais personne ne se porte candidat. Alain BREUT, prend alors acte de l'absence de candidature des autres groupes et propose cette fois Christian LE CLEACH comme secrétaire de séance : "Nous, nous assumons nos responsabilités".

Le conseil peut enfin entamer l'ordre du jour.

TAXE LOCALE D'EQUIPEMENT

Le Maire propose au conseil l'instauration d'une nouvelle taxe : la taxe locale d'équipement (TLE). Jean Claude DUPRE, "Agir Ensemble" intervient pour signaler qu'il s'agit là d'un nouvel impôt qui certes permettra d'améliorer les recettes de la commune. Visiblement il pense que cette proposition du Maire confirme la mauvaise situation des finances communales. Le groupe "Agir Ensemble" votera cette nouvelle taxe, mais : "Ce n'est pas de gaieté de coeur, mais parce que nous ne pouvons faire autrement, vu l'état des finances et la nécessité d'engager des travaux d'intérêts collectifs".

Il s'en suit un débat sur la date de mise en oeuvre de cette nouvelle taxe. Le maire propose le ... 1er avril. Personne ne sourit. Alain BREUT juge cette date trop rapprochée et propose le 1er juin. Yvonne GOANEC, "Agir Ensemble" intervient dans le même sens, estimant que ce serait "un manque d'égard" vis à vis des citoyens qu'une mise en oeuvre une semaine après le conseil, sans laisser le temps aux gens de se retourner. Guy Riou, "CAP 2000" propose le 1er mai. Hervé Masson, groupe du Maire, adjoint aux Finances, déclare sans vouloir "abonder dans le sens de M. BREUT, mais en allant plus loin encore" propose le 1er juillet. Le groupe "Agir Ensemble" sourit, la TLE est votée unanimement avec comme date d'application, celle qu'a proposé l'adjoint aux Finances.

RELAIS SFR A KERBENOEN

C'est la suite du conseil précédent après études en commission. Le maire maintient sa proposition d'implantation sur la ZAC de Kerbenoen comme prévu initialement. A la demande d'Alain BREUT, Agir Ensemble, le maire précise que la durée de la convention sera de 7 ans au lieu de 12 et que toute modification de l'installation pourrait entraîner un avenant au contrat avec révision des tarifs. Jean Claude DUPRE, Agir Ensemble, demande que la nouvelle convention soit validée par la SFR et soumise à un prochain conseil. Pour le maire, "Il y a urgence !" ce qui entraine une nouvelle remarque de Jean Claude DUPRE : "Mais ! Le prochain conseil est dans une semaine". Guy Riou déclare abrupte "Je suis opposé à cette implantation, je voterai contre".

L'implantation est votée par 12 voix pour (groupe du maire), 10 absentions (8 Agir Ensemble, 2 Cap 2000), 1 contre, Guy Riou (CAP 2000).

ECOLES DU BOURG : EXTENSION DU RESTAURANT SCOLAIRE

Le conseil unanime, "avec beaucoup de plaisir" comme le précise Alain BREUT, Agir Ensemble, décide de procéder à 'l'extension du restaurant scolaire des écoles publique du bourg.

Le devis de l'entreprise DASSE s'élève à 231.397F.HT avec remplacement des chenaux détériorés, la remise aux normes des installations électriques et la création d'une voûte abri.

ECHANGE DE TERRAINS AU ROZ EN SAINTE MARINE

Avec cette affaire, on entre sans doute dans les ajustements préparatoires à la modification du POS (Plan d'occupation des Sols). Ce qui explique probablement que la discussion ait été ferme entre les intervenants.

Il s'agit en fait à la demande de M. Laurent Castric de procéder à un échange de terrains entre la commune et celui ci. Il possède une parcelle cadastrée AN 642 qu'il souhaite vendre mais un chemin communal passe "théoriquement" sur ce terrain. Il n'y a là que théorie car les passants utilisent en fait une voie de contournement du terrain qui est maintenant bordée d'une haute haie empêchant l'accès à l'ancien chemin. Le maire propose soit une largeur de voie de 4m, soit une largeur de voie de 6m, pour le nouveau tracé.

Marie Augustine Gentric, CAP 2000, explique qu'il y a un acquéreur pour le terrain de M. Castric, mais uniquement si l'échange se fait.

Roselyne GUEGUEN, Agir Ensemble, propose que la demande d'échange soit soumis pour avis à la Commission Environnement :"Nous sommes d'accord pour arranger les gens, mais en ce cas comme dans d'autres, il est question d'un patrimoine communal très intéressant.".

Frédéric Lhomme, (groupe du maire) adjoint à l'environnement fait part de son "inquiétude" : "Cette voie est un chemin piétonnier et doit le rester". Décidément cet adjoint à l'environnement se distingue quelque peu du groupe du Maire, mais c'est bien non ? Jean Claude DUPRE (Agir Ensemble) s'inquiète de l'entretien du chemin, et pour cause.

Yvonne GOANEC (Agir Ensemble) prend de la distance en s'offusquant de l'appropriation progressive des chemins communaux par des intérêts privés : "On dit des choses, et on ne les fait pas ensuite, d'où une extrême méfiance". Elle constate que "les chemins communaux sont de plus en plus bouchés ou appropriés par des personnes privées.". Elle conclut : "Les chemins font partie du bien public, on en fait n'importe quoi". Le Maire a beau dire, que ces pratiques sont anciennes, visiblement personne ne le croit.

"Agir Ensemble" demande un renvoi en commission environnement de l'ensemble du dossier sentier, celui du Roz comme celui de la Gare, et les autres. Marie Augustine Gentric elle plaide comme le maire pour une réponse rapide. Marie Pierre Bellocq coupe la parole au maire pour exiger une réponse immédiate. Le maire cède une fois encore à son adjointe.

Par 15 voix pour (Groupe du Maire et de Cap 2000), contre 8 abstentions (Agir Ensemble) l'échange est décidé avec une largeur du chemin de 4 mètres et maintien du muret de pierre et de la haie. Cette fois ci l'adjoint à l'environnement ne se singularise pas et rejoint dans son vote son groupe malgré ses réticences exprimées.

AR BANNOUR A L'ORIGINE D'UN INCIDENT

 

Emile Ferrec (Groupe du Maire), intervient sur un point qui n'est pas à l'ordre du jour, ni inscrit en questions diverses. Visiblement il le fait avec l'accord d'Henri Pérennou à propos du contenu du nouveau journal qui vient de paraître sur la commune. Son doigt quelque peu menaçant fit le tour de la table puis du public, il est vrai que comme à son habitude l'équipe d'Agir Ensemble est très présente.

"Il est écrit que je fais une forte et unique intervention par conseil. Combien de fois suis-je intervenu à ce conseil ? Qu'insinue-t-on par le mot "péremptoire" ? Qu'insinue-t-on lorsque l'on écrit que visiblement le soir je suis agacé ? Je veux une réponse ce soir".

Personne n'ose lui répondre qu'il vient justement de faire une intervention "unique et péremptoire" car l'humour ne semble pas partagé.

Alain BREUT interroge le maire pour savoir si l'association citée est autorisée de répondre. Henri Pérennou semble gêné de la question et ne sait que dire. Alain BREUT, souriant, insiste pour que le maire le laisse répondre au nom de l'association mise en cause.

Henri Pérennou renonce. Il lève la séance sans attendre la suite.

 

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