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Sortie d'un nouveau numéro de la revue "CAP CAVAL" :N°21 - août 1996 La publication d'un nouveau numéro de la revue "CAP CAVAL" éditée par l'association "Buhez ar Vro Vigoudenn" est toujours un événement. Cette livraison qui porte le numéro 21, août 1996 devrait particulièrement vous intéresser. On y trouve en effet un article très bien documenté de Serge DUIGOU sur "Le cheval blanc du comte de Palikao - Légende ou réalité" , où l'on apprend notamment qu'il y avait deux Charles Cousin de Montauban, comte de Palikao, le père vainqueur de la bataille de Palikao aux portes de Pékin et son fils toujours Charles Cousin de Montauban, marié à Jane Wright BUTERFIEL, une anglaise, qui acheta le château du Cosquer fin 1876 - début de 1877. "Ar Bannour" y reviendra, mais pour le moment chacun se doit de lire cet article de trois pages. A noter aussi un autre article de 5 pages intitulé "KRIM SPONTUS KERMARIA" toujours de Serge DUIGOU avec un fac-similé du journal "Le Progrès du Finistère" du 13 décembre 1907 : "COMBRIT CONTRE TREMEOC - Deux jeunes gens assassinés" où l'on parle de l'assassinat de Jacques BOLLORE, 25 ans, tailleur et Jacques CANEVET, 25 ans, tailleurs, tous deux de TREMEOC et du jugement de la Cour d'assises à l'encontre de Jean-Noel LB, garçon, meunier, 17 ans, Pierre-Louis C, 19 ans, ouvrier agricole, Pierre-Jean LN, 20 ans, domestique agricole et Joseph-Marie LC, 17 ans, cordonnier. Enfin, l'"Origine des lieux nobles au Cap Caval" d'Albert Deshayes avec un passage sur "Combrit 1426" et "Combrit et Bodivit 1536". En résumé un numéro incontournable pour nous, habitants de Combrit Sainte Marine. On le trouve à la Maison de la Presse à Pont L'Abbé ou au siège de l'association au 02.98.66.00.62 au prix de 40 francs. KEROBESTIN (1973) Depuis décembre 1973 le parc et le manoir de Kerobestin, acquis par la commune, font partie de notre patrimoine collectif. Un patrimoine chargé d'histoire très lointaine car un des anciens propriétaires, M. Borelly de Kervélégan, découvrit sur le site les substructions d'une grande villa romaine. Les ultimes propriétaires, M. et Mme HALLAURE firent don de Kerobestin aux Religieuses-Hospitalières de Pont L'Abbé qui l'agencèrent, un moment, en lieu de villégiature mais qui durent s'en séparer. Les habitants de Sainte-Marine ont gardé en mémoire le souvenir de cette dernière hôtesse du manoir, Madame Alice Hallaure, américaine d'origine arménienne, remarquable de générosité et de discrétion. Madame Hallaure maintenant âgée de 97 ans vit toujours, à New-York, d'où de temps à autre, elle téléphone avec une grande vivacité, s'inquiétant de ses amis et des événements importants de son ancien village toujours cher à son coeur. INVENTAIRE DU CANTON DE PONT L'ABBE (1893) Sur 16.968 hectares on en cultive 11.708. Le reste comprend des landes, des bois ou des marécages. On récolte en moyenne 421.476 hectolitres de froment, 63.960 hectolitres de seigle, 481.040 hectolitres d'orge, 153.902 hectolitres de sarrasin, 6.441.980 kilogrammes de pommes de terre, 366.548 kilogrammes de foin. On compte 98 taureaux, 1.200 boeufs, 5.580 vaches, 3.530 porcs et 2.506 chevaux. Seuls accessibles aux caboteurs les deux ports de Pont L'Abbé et de Loctudy reçoivent en moyenne par an 200 navires jaugeant ensemble 2.000 tonneaux. L'importation comprend la glace pour les expéditions de poissons, la rogue pour la pêche à la sardine, les houilles, les bois du Nord, les vins et les épices. Les exportations consistent en froment, en orge à destination de Dunkerque, en avoine à destination de Bordeaux, en poteaux de mines pour l'Angleterre et surtout en pommes de terre. 30 ELEVES DE L'ECOLE PUBLIQUE A LA RECHERCHE DE LEUR PASSE (1675) Les élèves des classes de CM (Cours Moyen) de l'école publique du bourg ont sans doute à tenir leur réputation par rapport à leurs prédécesseurs, sous la responsabilité de Jean-Claude LE DREZEN, leur instituteur, directeur de l'école ils suivent la voie de leurs aînés qui avaient étudié les derniers loups à Combrit ou réalisé une magnifique exposition sur la dune et le polder. Cette année, les CM ont été à la recherche de leur histoire, de notre histoire, en cherchant à s'imprégner des événements qui ont marqué la commune en 1675, la révolte des Bonnets Rouges. Serge DUIGOU s'est fait un plaisir de les aider dans leurs recherches. Quel a été cette année le héros de la classe ? Il s'agit de Jeanne LE LAGADEC la seule femme pendue avec 7 de ses concitoyens, aux chênes du château du Cosquer, cette année-là lors de la terrible répression qui tomba sur nos contrées après la révolte contre l'instauration du papier timbré par le roi. Le Duc de Chaulnes fut chargé de mettre la Bretagne au pas et en bon ordre. Ses troupes firent de Combrit un exemple en exécutant des paysans pris au hasard dans la population. Il est vrai que la révolte ici fut forte et que les émeutiers prirent d'assaut le château du Cosquer , le propriétaire de l'époque le marquis Euzenou de Kersalaün ne survécut pas à l'épisode, mais nous en reparlerons. Les élèves ont découvert le plaisir des recherches dans les archives de la commune et y ont trouvé la trace de leur héroïne et de sa famille. Maintenant ils entendent romancer cette vie dans le but de rendre publique l'histoire de Jeanne LE LAGADEC, lui faisant ainsi justice. Surprenant, mais les amis allemands de cette classe de CM à Graffenhausen ont travaillé eux aussi sur un sujet proche : la vie de Hans MULLER, un paysan révolté de la même époque et qui fait figure de héros dans tout le sud de l'Allemagne. En creusant leur passé, ces jeunes Combritois ont découvert après bien d'autres qu'ils sont le produit de l'histoire et qu'il faut connaître le passé pour comprendre le présent. C'est aussi à cela que veut servir Ar Bannour en faisant plus vivante et plus proche l'histoire de la commune. A LA RECHERCHE DE SAINT OHAN (1599) Qui était-il ce petit saint oublié ? Notre pays de légendes a perdu son histoire et seul subsiste ce nom de "Saint Ohan" soigneusement calligraphié le 2 août 1599 dans un acte notarial, premier jalon du passionnant historique du "manoir autrefois noble de Bot-Nès, Bonnesse, aujourd'hui Bonèze". "Ecuyer Guillaume Kerlaznec et Françoise de Kerdregace, sa compagne, sieur et dame du Cosquer, vendent le manoir noble de Bonnesse, avec ses dépendances, les fermes dites de Trévennec et de Ti Scol. Le manoir possède un moulin ruiné et un colombier dans le même état; il a disposé d'une chapelle au lieu dit "liorz Sant Ohan" et jouit d'une garenne dite "Goaren Braz" à l'anse de Beg an Nis. L'acquéreur du manoir, de ses logements, crèches, four, aire, cour, parcs, prairies, bois de haute futaie et taillis, landes, courtils et fontaine, est dame Yvorée de Jauréguy, veuve d'écuyer Sébastien le Lagadec, sieur de Traouelorn." LES CONTES DE LA BECASSE (1883) Dans "Les Contes de la bécasse" (1883), extrait de la nouvelle "Un fils" dont l'action se situe au Pays Bigouden, Guy de Maupassant nous décrit Pont L'Abbé.. "Un vieux château baigne le pied de
ses tours dans un grand étang triste, avec des vols d'oiseaux sauvages. Une
rivière sort de là que les caboteurs peuvent remonter jusqu'à la ville. Et
dans les rues étroites aux maisons antiques, les hommes portent le grand
chapeau, le gilet brodé et les quatre vestes superposées : la première,
grande comme la main, couvrant au plus les omoplates, et la dernière
s'arrêtant juste au-dessus du fond de culotte. ADIEU AU CHATAIGNIER DE KERANGUEL Combien d'hiver avait-il affronté ? Combien de printemps et d'été où son épaisse frondaison protégeait le passant des lourdes averses ou des chaleurs caniculaires? Combien d'automnes d'abondance où il donnait sans compter ses fruits bruns? On le disait contemporain de Bertrand Du Guesclin, c'est à dire né au XIV siècle... Combien d'orages et de tempêtes avait-il bravé? Et même l'ouragan du mois d'octobre 1987 qui, blessant pourtant une pare de sa ramure, l'avait laissé debout comme un vieux roi invisible et vénéré. Mais l'homme, cupide, pour offrir un lot supplémentaire à un promoteur immobilier, l'homme équipé d'engins plus forts qu'un ouragan, a sans vergogne, en un sombre jour de l'été1995, abattu le géant. MEMOIRE DE LA GARE Perdue, abandonnée comme un jouet d'enfant au milieu des herbes folles, la gare de Combrit se meure doucement. Seul le vent dans les vieux arbres murmure encore les souvenirs du train bigouden. Et pourtant comme elle semblait accueillante aux voyageurs transis la petite gare! Je me souviens... C'était en 1944, j'avais 4 ans. Nous l'attendions ce train du temps de guerre aux horaires indécis. Combrit - Quimper: un grand voyage. Et un convoi hasardeux. Nous quittions la gare hospitalière et nous grimpions dans notre wagon. C'est un "wagon à bestiaux" comme tous ceux du convoi... Il est chargé de gros ballots de jute remplis de brosses en chiendent que lesgens de la côte fabriquent avec les herbes rêches des dunes et qu'ils vendent à la ville. Nous nous calons entre les ballots. Les portes du wagon restent grandes ouvertes, la locomotive siffle, s'ébranle. Nous voyons la gaie petite gare qui s'éloigne, menue soudain comme un jouet d'enfant. Les sifflets des locomotives se sont éteints à tout jamais au Haut-Combrit mai la gare à encore des histoires, de vieilles histoires à nous conter, de nouvelles histoires à nous forger. LA PETITE VIERGE DE LA CHAPELLE DE SAINTE MARINE Geste éternel d'une infinie tendresse: Marie nourrit sont enfançon. Geste figé dans le bois polychrome par les ciseaux d'un artiste inconnu, habile sculpteur de village aux mains remplies de ferveur populaire. Peut être a-t-il donné à la Vierge Marie les traits de sa douce amie? Peut être a-t-il galbé le corps du petiot à l'image de son enfant? L'humble sculpteur depuis des siècles s'en est allé, anonyme, mais il nous a laissé son oeuvre inaltérée. Oeuvre rare, les Vierges Allaitantes sont peu courantes en Bretagne. Mais la petite Vierge de Sainte-Marine a encore une autre histoire. Cachée pendant la révolution comme le furent de nombreuses statues elle a dormi, oubliée, sou l'escalier en pierre de la maison jouxtant l'Abri du Marin. Exhumée après de nombreuses années elle a retrouvé sa fraîcheur et son sourire, douces parures dans la pénombre de la petite chapelle. |
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